《夜间的半兽人影》
Wiki百科(法文)上讲:
《夜间的半兽人影》(Gaspard de la nuit)是莫里斯·拉威尔为钢琴独奏创作的“三首根据阿卢雪·贝尔纳(Aloysius Bertrand)作品而写的钢琴诗”。有三个乐章,每一乐章都基于一首贝尔纳的诗。《水妖》(Ondine),讲的是一个水中精灵和她的王国的传说。《绞刑架》(Le Gibet),这首诗描写了一个被吊起的人慢慢地死去并看见了他的最后一个日出[我认为不太可靠的说法,据诗文之意应该是日落]。《小丑怪》(Scarbo),这是一种小妖精,半小丑,半小鬼,爱跳足间旋转的舞蹈,时隐时现惊扰凡人和他的家。
加拿大维多利亚大学(法文)网站上的资料说:
《夜间的半兽人影》(水妖),(绞刑架),(小丑怪)
如果说阿卢雪·贝尔纳是受版画的启发而创作了他的作品集《午夜的半兽人影,纪念伦勃朗和卡洛德幻想曲》,莫利斯·拉威尔(1875-1937) 继而从其中的三首诗获得灵感。1908年还处于钢琴学习阶段的莫利斯·拉威尔创作了这首《午夜的半兽人影》
这部音乐作品的第一个题目是——《水妖》——水中半裸的仙女——源自德国神话——传说中她喜欢把垂死的人带入浪涛之中结束其生命。在此,钢琴版本完全是用声音来一步步的诠释出原诗的意境。
《绞刑架》让人仿佛能听到背景中那从城市围墙后传来的缓缓丧钟之鸣, 当落日映红悬挂的枯骨。在这首诗里,五个疑问刻画了诗人在一个夜晚捕捉到的游荡在绞刑架周围的声响。相同的表示疑问的声音反复奏响。诗中从一句到另一句,我们能感受其间的音韵。仿佛作者将诗与散文容为一体。
第三首——《小丑怪》——描绘了没有踪迹的小矮人和小精灵,半夜李在夜空闪烁,在卧室的阴暗角落里做鬼脸还怪笑,踮起脚尖旋转舞蹈。贝尔纳的叠韵法带有他的含蓄味道。r音的使用营造了小丑怪阴森的气氛。
《水妖》
我以为听到
那模糊的和声施魔法于我的睡意
并在我身旁散播沙沙的声响
一席哀婉的声音将这歌声打断
听!——听!——是我,是擦响你那映着忧郁月光的窗上的水珠儿的水妖。这里有,波光闪闪的裙衫,城堡的女主人出神地凝望着她那闪烁着绚丽夜色的露台和沉睡的美丽湖水。
每个波浪是水神在浪涛中戏水,每个浪涛都是小路,蜿蜒向我的宫殿,而我的宫殿是流动的建筑,在湖底深处,在三角形火焰之中,在大地和空气之中。
听!——听!——我的父亲用绿色桤木的枝条破浪,我的姐妹从手臂上抚去馥郁着邻近千草之岛芳香的泡沫,香有睡莲与兰花,或是玩赏着每年落叶的柳树的枝条,用它垂钓。
她的歌声轻轻低吟着,央求我把她的戒指带在指上,与水妖结一段姻缘,还邀请我拜访她的宫殿,做一个万湖之王。而我却回答她说我宁愿死,她生气恼怒,流下几滴眼泪,挤出一阵笑声,渐渐消失在暴风雨中,沿着我的蓝色琉璃流下白色的水痕。
《绞刑架》
我看见什么在绞刑架周围摇动?
浮士德
啊!我听到的是,尖叫的凛冽的夜晚,还是在绞刑架上那个垂死之人的一声叹息?
是潜藏在苔藓中被无果实的常春藤嘲笑穿了木鞋的歌唱的蟋蟀?
是盘旋在被狩猎的嘈杂声震聋的耳畔的准备猎食的苍蝇?
是扇动着粗笨的翅膀在他的秃颅上采撷带血的发丝的金龟子?
抑或是为那勒紧的颈编织着半尺细纱领带的蜘蛛?
在城墙之中传来丧钟之鸣,在地平线以下,一幅悬挂的枯骨被落日映得通红。
《小丑怪》
他察看床下,壁炉,碗橱;却没有人。
他无法知道它在哪儿,逃到了哪儿。
霍夫曼《夜话》
“我的主,在我死时请接受我,有神甫的祷告,一块亚麻的裹尸布,一口冷杉的棺材和一处干燥的地方。”——马歇尔先生的新使们。
“你死后将受宽恕还是惩罚,”夜晚小丑怪在我耳边喃喃自语,“你有一张蛛网拿来做裹尸布,而我将用蛛网给你陪葬。”
“哦!我的裹尸布就这么小,”我应声到,他的双眼泛着红光,“在湖面的微风中颤动的枝叶会催我入眠的。”
“不!”这好嘲弄的矮人冷笑道,“日落时你会在一团蚊子的萦绕中晕眩。夜晚,你将成为甲虫的盘中餐。”
“你到底想怎样,”我向他一直哭诉,“你到底想怎样?是不是想让我吸气塔兰泰拉毒蛛送进大象的鼻子?”
“好吧,”他补充说,“安慰你一下吧,你将拥有一块金色斑点蛇皮的绸带,我会把你包成个木乃伊。”
从圣贝尼涅阴森的停尸间,我会把你靠立在墙壁上,你可以悠闲地聆听那些未受洗礼就死去的孩子们在啼哭。
Gaspard de la Nuit
(Ondine, Le Gibet, Scarbo)
Si Aloysius Bertrand s’est inspiré de certains tableaux et gravures - voir «Harlem» - pour la composition de son oeuvre Gaspard de la Nuit, Fantaisie à la mémoire de Rembrandt et de Callot, Maurice Ravel (1875-1937) s’est à son tour inspiré de trois poèmes de cette collection. Maurice Ravel composa en effet dans son cycle pianistique Gaspard de la Nuit en 1908.
Le sujet premier de cette oeuvre musicale - « Ondine » - est celui d’une nymphe des eaux - de la mythologie germanique - entourée de lègendes qui aime sans retour un mortel et replonge pour finir dans les flots. La mesure de l’écriture pianistique suggère ici le mouvement du poème qui est tout entier construit sur l’interprétation du son.
« Le Gibet » évoque un glas qui tinte près de l’enceinte d’une ville, en arrière-plan, tandis que le soleil couchant rougit la carcasse d’un pendu. Dans ce poème, cinq couplets interrogatifs identiquement construits définissent le son que le poète capte un soir autour de la fourche patibulaire. Avec l’emploi des interrrogations, la même note revient toujours. Dans ce poème, d’une strophe à l’autre, on pourrait parle de rimes internes. Il semble bien que l’auteur ait transformé une poésie en poème en prose :
..serait-ce la bise nocturne qui glapit...
Serait-ce quelque grillon qui chante tapi...
Serait-ce quelque escarbot qui cueille en son vol...
..serait-ce quelque araignée qui brode une demi-
aune de mousseline pour cravate à ce col...
La troisième pièce - « Scarbo » - brosse le portrait d’un nain et d’un lutin qu’on trouve partout et nulle part et qui, à minuit brille dans le ciel, grimace, et rit dans un coin sombre de la chambre et pirouette sur un pied. Bertrand teinte son style de timidité avec l’emploi des allitérations l et r lorsqu’il répond aux paroles menaçantes de Scarbo :
- Oh ! que du moins j'aie pour linceul,
lui répondais-je, les yeux rouges d'avoir tant pleuré,
- une feuille du tremble dans laquelle
me bercera l'haleine du lac.
Ondine
...Je croyais entendre
Une vague harmonie enchanter mon sommeil,
Et près de moi s'épandre un murmure pareil
Aux chants entrecoupés d'une voix triste et tendre.
Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.
Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air.
Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l'eau coassante d'une branche d'aulne verte, et mes sœurs caressent de leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne !
*
Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs. Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s'évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.
Le Gibet
Que vois-je remuer autour de ce gibet ?
Faust
Ah ! ce que j'entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit, ou le pendu qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire?
Serait-ce quelque grillon qui chante tapi dans la mousse et le lierre stérile dont par pitié se chausse le bois ?
Serait-ce quelque mouche en chasse sonnant du cor autour de ces oreilles sourdes à la fanfare des hallalis ?
Serait-ce quelque escarbot qui cueille en son vol inégal un cheveu sanglant à son crâne chauve ?
Ou bien serait-ce quelque araignée qui brode une demi-aune de mousseline pour cravate à ce col étranglé ?
C'est la cloche qui tinte aux murs d'une ville, sous l'horizon, et la carcasse d'un pendu que rougit le soleil couchant.
Scarbo
Il regarda sous le lit, dans la cheminée,
dans le bahut ; -personne.
Il ne put comprendre par où il s’était introduit,
par oùil s’était évadé.
Hoffmann. - Contes nocturnes.
Mon Dieu, accordez-moi, à l'heure de ma mort, les prières d'un prêtre, un linceul de toile,
une bière de sapin et un lieu sec. Les Patenôtres de M. le Maréchal.
Que tu meures absous ou damné, - marmottait Scarbo cette nuit à mon oreille, - tu auras pour linceul une toile d'araignée, et j'ensevelirai l'araignée avec toi !
- Oh ! que du moins j'aie pour linceul, lui répondais-je, les yeux rouges d'avoir tant pleuré, - une feuille du tremble dans laquelle me bercera l'haleine du lac.
- Non ! - ricanait le nain railleur, - tu serais la pâture de l'escarbot qui chasse, le soir, aux moucherons aveuglés par le soleil couchant !
- Aimes-tu donc mieux, - lui répliquais-je larmoyant toujours, - aimes-tu donc mieux que je sois sucé d'une tarentule à la trompe d'éléphant ?
- Eh bien, - ajouta-t-il, - console-toi, tu auras pour linceul les bandelettes tachetées d'or d'une peau de serpent, dont je t'emmailloterai comme une momie.
Et de la crypte ténébreuse de Saint-Bénigne, où je te coucherai debout contre la muraille, tu entendras à loisir les petits enfants pleurer dans les limbes.
不才,随兴而译,还请法文高手赐教。
- Re: 《夜间的半兽人影》posted on 12/14/2006
能听下这段音乐吗?水妖那段好。 - Re: 《夜间的半兽人影》posted on 12/15/2006
很遗憾,古典音乐太高调,网络上没有免费的音乐可供欣赏。 - posted on 12/15/2006
谢谢浮音MM的介绍。玛雅,我找到这几个。在 youtube.com 上可以找到很多古典音乐的表演。
咦,不能直接连电影呀。
《水妖》 Ondine: http://www.youtube.com/v/Ez1s9JCzvQg
《绞刑架》Le Gibet: http://www.youtube.com/v/BXdwmrT2A1k
《小丑怪》Scarbo: http://www.youtube.com/v/sMRrcSEVzgI
下面的是 Ivo Pogorelich 的表演。他曾经是我心目中的帅哥!
《水妖》 Ondine: http://www.youtube.com/v/sUQoFOIn8dA
《绞刑架》Le Gibet: http://www.youtube.com/v/moFE_x7TrR8
《小丑怪》Scarbo: http://www.youtube.com/v/_pFsMqVr3B8 - Re: 《夜间的半兽人影》posted on 12/15/2006
非常感谢阿珊的补充。看来是我没找对地方,这个tube很不错。 - Re: 《夜间的半兽人影》posted on 12/15/2006
浮音 wrote:
非常感谢阿珊的补充。看来是我没找对地方,这个tube很不错。
我也是最近才发现 tube 的,还有 google video,都找到不少古典音乐。下学期我老师让我学 Ravel's Sonatine,我还没找到。还有这个 Prokofiev,我觉得好笑:
http://www.youtube.com/watch?v=eIKRW10TOFw
想问问你什么时候在中央音乐学院读书的?我小时候在那里住过的。
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